Je m'appelle Sabine, j’ai 41 ans, et je souhaite vous partager le chemin de vie qui m’a menée à la sophrologie et à la psychothérapie.

À l’âge de trois ans, alors que la plupart des enfants préparent leur rentrée à l’école, j’ai été diagnostiquée d’une grave maladie du sang. Mon pronostic vital a rapidement été engagé. Ce fut le début d’une longue lutte pour survivre, dans un quotidien rythmé par des traitements lourds, vécus dans l’isolement de chambres stériles.

J’ai appris très jeune à gérer mes peurs, mes angoisses, mes douleurs physiques et psychologiques… seule. Bien sûr, je n’étais pas complètement seule : ma famille et mon entourage ont été d’un immense soutien.

Mais j’ai rapidement compris que mes souffrances étaient un poids pour eux, et j’ai ressenti le besoin d’apprendre à porter certaines choses par moi-même, pour ne pas alourdir leur propre combat.

J’ai donc, intuitivement, mis en place des rituels, nourri des croyances positives, et développé des moments de connexion avec mon moi profond. Une fois cette première étape intégrée, je me suis mise à voyager dans mon imaginaire : je partais aux quatre coins du monde, je rencontrais des personnes merveilleuses, je caressais des animaux…
Le tout, depuis ma chambre stérile.
Ce jardin secret, que j’ai longtemps gardé pour moi, m’a permis de tenir bon. Il a été mon refuge, mon souffle, ma force.

Alors que les médecins perdaient espoir, un miracle s’est produit : un médecin venu de l’autre bout du monde, touché par ma situation, a proposé une greffe de moelle osseuse. Mon petit frère, tout juste né, m’a sauvé la vie en partageant sa moelle avec moi.
Je me souviens avoir pensé très fort :

"Ça va marcher. Je vais vivre toutes ces choses que j’ai tant imaginées."
"Je dois accueillir ce don avec amour, et l’accueillir dans la joie, car cette nouvelle moelle va me sauver."

Aujourd’hui, je mets des mots sur ce que j’ai expérimenté si tôt : la pensée positive, l’auto-suggestion, le travail intérieur… Toutes ces clés que la sophrologie enseigne, je les avais déjà en moi.

La vie, j’ai eu la chance de l’expérimenter pleinement : rire, chanter, danser, rencontrer, toucher, respirer…
Sentir le soleil, le vent, la pluie. Goûter à la liberté, à la joie, à l’instant présent.

Bien sûr, la vie n’est pas toujours facile.
Elle m’a encore confrontée à des embûches, des souffrances, des stress, des inquiétudes… Mais grâce à ce vécu d’enfance, j’ai fait un choix : ne pas me battre contre la vie, mais m’en servir comme tremplin.
Chaque épreuve devient un enseignement, un outil, un ressenti à accueillir.
J’analyse, je m’interroge, j’évolue… Je me construis, pas à pas, avec douceur et conscience.

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